JÉSUS-CHRIST DANS LA VIE DE JAN BEYZYM.

Le père Jan Beyzym aimait Jésus-Christ, il aimait son Sacré Cœur. Il l'aimait dans les membres souffrant de son corps mystique - les lépreux. C’est pour l'amour de Jésus qu’il se consacrait au service désintéressé des lépreux. Il aimait Jésus d’un amour humble, obéissant et de service. Il s'est dévoué à sa volonté en toutes choses, « sans mélange de sa propre volonté », sans se chercher soi-même. Il imitait Jésus au service des autres, vivant pour les autres.

L’amour et la confiance en Jésus-Christ.

Le père Beyzym aimait Jésus et sa volonté. Conscient de ses propres faiblesses, il a demandé a Jésus sa grâce, son aide pour qu'il sache faire tout pour sa plus grande gloire. À la base de cette demande était le désir d'aimer Jésus encore plus. "Que donnerai-je, pour pouvoir aimer le Seigneur Jésus et la Sainte Vierge et les servir autant que je le désire."

Et comment voulait-il aimer Jésus? Par amour pour Jésus, il voulait devenir lépreux et être consumé par cette maladie, comme une bougie est consumée par les flammes. Il vit avec le désir de faire autant que possible et de souffrir pour Lui. Il a un grand désir de réparer le Sacré-Cœur de Jésus, de Le consoler d’avoir été blessé par ses péchés. Comme expiation pour ses péchés, il est prêt à se sacrifier à la mission difficile et dangereuse de Sakhaline. Il exprime le désir d’y « périr sous les coups de matraque » et ainsi de compenser le Sacré-Cœur de Jésus pour ses péchés.

Il porte une confiance profonde à Jésus, au Cœur-Sacré de Jésus en se rappelant les paroles du Cantiques des cantiques : j'étais endormie, mais mon cœur veillait... (Son 5: 2). Il se fie au Cœur de Jésus et est heureux qu'en face des menaces prochaines de laïcisation et d'expulsion des missionnaires de Madagascar, on ait ordonné des prières au Sacré-Cœur de Jésus. Lorsque le danger était passé, père Beyzym a célébré la Messe d'action de grâces « pour nous avoir protégé ». «Je remercie humblement le Cœur Divin de Jésus pour notre délivrance de la détresse. » Il a également demandé au père Czerminski, qu'il veuille annoncer dans les « intentions de l'apostolat de la prière », qu'au nom des malheureux lépreux, ce qu'il a et qu'il aura, il remercie humblement le Cœur Divin de Jésus pour la délivrance de la menace de laïcisation.

Tout est dans les mains du Seigneur.

Dans le cas de la construction de l'hôpital, ainsi que de la mission à Sakhaline, le père Beyzym a compté, avec confiance, sur la miséricorde et la grâce du Seigneur Jésus. Il était profondément convaincu que tout étant dans ses mains. Sur cette construction qui durait depuis des années, il regardait par les yeux de Jésus et de Marie. C’était elle qui l'a mobilisé pour construire l'hôpital et c'est elle qui l'aidera à y louer Jésus. Son réconfort, c’est que le seigneur Jésus voit toutes ses difficultés. Il offre à Jésus tous les problèmes et difficultés liées à la construction et causées par d'autres. Mais parfois toute l'agace et irrite. « Nous sommes dans les mains de Dieu, dans les mains de Seigneur Jésus. Et le Seigneur donne sa protection à ses pauvres serviteurs. Nous devons donc lui faire confiance, car « le Seigneur aime plus même que la mère son propre bébé. »

Il était heureux que ses malades eussent la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, qu’ils pratiquassent des renoncements hebdomadaires et qu'ils fissent des sacrifices en l'honneur du Sacré-Cœur. Il n’y avait presque plus d'offense de Dieu entre eux. Il voulait que ses malades puissent même en petite partie expier toutes les insultes au Cœur Divin causées par ce monde sans Dieu. «Cela est mon désir le plus urgent et je souhaite vivement qu'il s’accomplisse ».

Il enseigne à ses protégés la coutume polonaise de se saluer pieusement, en disant: « loué soit Jésus-Christ ». En espérant que sa mission parmi les condamnés à Sakhaline soit possible, il a écrit à la mère Xavier: «Mon cœur est rempli de gratitude envers le Seigneur Jésus et la Sainte Vierge, mais les en remercier comme je le voudrais, je ne sais pas.».

Père Beyzym était convaincu que toutes les vocations ont des caractères différents et que le Seigneur Jésus conduit et dirige seul chacun sur son propre chemin de vocation. Et voilà pourquoi « il ne faut pas avoir peur d'épines, parce que Jésus adoucit tout. »

Il recommande au Sacré-Cœur de Jésus, les gens qui lui sont proches et chers, surtout les sœurs Carmélites de Cracovie. Et il espère les rencontrer dans le ciel aux pieds de Jésus-Christ et de sa Mère la vierge Marie. Il confie au Sacré-Cœur de Jésus l'ensemble de Carmel rue Łobzowska à Cracovie.

Jésus, son Seigneur et son Dieu, est très cher et proche à lui. Jésus est sa joie et sa force dans le service désintéressé à ses «oisillons noirs». Une conviction ne le quitte jamais : que tout ce qu’il fait pour eux, il le fait pour Jésus lui-même. Et il ne désire plus rien, parce que c’est Jésus qui est son bonheur.

P. Mieczyslaw Bednarz SJ