LA GLOIRE DE DIEU

LA GLOIRE DE DIEU DANS LA VIE DU BIENHEUREUX PÈRE JAN BEYZYM

Tout pour une plus grande gloire de Dieu (Omnia ad maiorem Dei gloriam) – la devise des Jésuites qui a influencé toute la vie du père Beyzym. L’amour de la gloire de Dieu et le désir qu'elle soit par-dessus tout, le fruit de sa formation religieuse a orienté toute sa vie et est devenu sa devise dans la prière et dans l'action. Fidèle à l'esprit de saint Ignace de Loyola le père Beyzym a toujours associé plus grande gloire de Dieu à un plus grand bien commun d’autrui (cf. Constitutions, 258, 623). Ce qu'il est pour les pauvres malades, il est pour la gloire de Dieu - écrit-il au père Apollonius Kraupa peu après son arrivée à Madagascar.

Le travail, le service et la souffrance pour la plus grande gloire de Dieu

Dès le début de son travail pour les lépreux, il ne cherchait et ne désirait qu'une seule chose : la plus grande gloire de Dieu et le bien des malades confiés à ses soins. Il espérait que même ses lettres envoyées de Madagascar, publiées par le père Martin Czermiński dans « Les Missions Catholiques », contribuaient à la plus grande gloire de Dieu et au bien d'autrui. Et c'est pour cette raison qu'il les écrivait et les envoyait.

Il a écrit à la mère prieure du Carmel de Łobzów, qu'il désirait vivre aussi longtemps que possible pour pouvoir travailler à la plus grande gloire de Dieu et le bien de ses malades. Il scrutait regardait tout et évaluait tout à la lumière de la plus grande gloire de Dieu. Il a lutté contre la pauvreté et la faim des lépreux, parce que tels étaient la volonté de Dieu et le bien d'autrui, dont il fut responsable. C'est bien là qu'il vît la gloire de Dieu.

Il voulait que non seulement son travail et son service, mais aussi sa souffrance soient ordonnés au service et à la plus grande gloire de Dieu. Il a demandé à la Vierge Marie de pouvoir souffrir pour la plus grande gloire de son Fils. Il a également demandé au Seigneur Jésus qu’Il l'aide dans tout ce qui faisait pour sa plus grande gloire.

Pourquoi le père Beyzym avait-il si grande confiance à Marie ? La Sainte Mère savait le mieux, ce qui était pour la plus grande gloire de Dieu et pour le bien de gens. Par conséquent, il confiait toutes les difficultés, en mains de Marie - pour la plus grande gloire de Dieu. Beyzym était profondément convaincu que, avec l'aide de Marie, l'asile pour des lépreux à Marana serait construit, et il y en aura la gloire de Dieu, parce que la Vierge dirige tout pour la plus grande gloire du Très Haut. C'est par intermédiaire de Marie que tout fut ordonné pour la plus grande gloire de son Fils et le bien des âmes rachetées par son sang. Il a souvent demandé aux carmélitaines de Łobzów d’intercéder auprès de la Vierge, pour être capable d'agir pour la plus grande gloire de Dieu et pour son honneur, parce que l'honneur de la Vierge Marie était toujours ordonné vers la gloire de Dieu.

Il s'accusait humblement de n'avoir rien fait pour la plus grande gloire de Dieu, quoique selon l'Institut de la Compagnie de Jésus, il devrait tout faire pour elle.

Concernant ses difficultés et problèmes, il a écrit au père Czerminski comme suit:« Je ne me tourmente point de mes difficultés, mais au contraire, Dieu merci qu'il ne m'en manque pas. J'en remercie aussi sans cesse la Sainte Vierge, parce que cela me rassure qu'avec la construction de cet hôpital, il en aura la plus grande gloire de Dieu et le bien des âmes. Comme tous les ouvrages de Dieu, elle est déjà marquée de difficultés (croix) ». Quand une œuvre est stigmatisée d'une croix, c'est un bon signe que la plus grande gloire de Dieu se manifestera.

Aider les âmes qui périssent

Il travaillait dur, mais le labeur et la fatigue le rendaient content. Il disait que « ce petit-peu que je parfois arrive à faire, je le fait pour la gloire de Dieu et pour le bien de mes frères qui souffrent. » Difficultés rencontrées lors de la construction de l'hôpital à Marana, il les a offert pour la plus grande gloire de Dieu. Mais aussitôt il avait eu la conviction que son travail parmi les condamnés déportés pour le travail forcé à l'île de Sakhaline susciterait encore la plus grande gloire de Dieu. S'il décide de demander à ses supérieurs la permission d'aller travailler à cette mission de Sakhaline, il le fera seulement parce qu'il y voit le Magis ignatien - la plus grande gloire de Dieu, plus grand aide aux âmes qui périssent.

Le péché est contre la gloire de Dieu. Absence d'un abri pour des lépreux depuis longtemps constituait un obstacle difficile dans la lutte contre le péché. C'est pourquoi le père Beyzym croyait qu'un abri avec la séparation des patients selon le sexe contribuait efficacement à la gloire de Dieu. Donc - malgré les difficultés pertinentes, il n'y cédait pas. Il s'obstinait dans l'intention de construire un véritable hôpital pour le bien des corps afin de faciliter la défense des âmes contre le péché.

Il a également demandé instamment des albums d'estampes et des illustrations pour ses malades, afin qu'il puisse les faire occuper par des choses intéressantes et en même temps les détacher de l'oisiveté et des tentations au péché. Il était convaincu que de cette manière, il aidera plusieurs personnes à éviter les péchés et ainsi contribuerait-il à la gloire de Dieu.

Dans l'esprit de la contemplation ignatienne pour obtenir l'amour, le père Beyzym voyait, louait et adorait Dieu en toute chose. Dans la puissance de la tempête avec des foudres et d'autres magnifiques, parfois dangereux phénomènes de la nature, il adorait la manifestation de la gloire de Dieu, le Créateur et il s'humiliait dans sa petitesse devant Lui.

Quel but assigne père Beyzym aux monastères aimés de sœurs Carmélites ? « Les Caramels doivent être pour la plus grande gloire de Dieu et pour le bénéfice de ce monde misérable » disait-il. Pour les religieuses de Saint Joseph de Cluny, qui travaillaient à l'hôpital construit par lui-même, il préparait avec une grande difficulté la retraite de huit jours. « Il me coûte un peu de travail, parce que je dois fouiller dans le dictionnaire, mais Dieu merci, que je puisse faire un petit peu pour la plus grande gloire de Dieu. »

Prêt à tout

Il avait de la nostalgie pour son pays, pour la langue polonaise, pour son travail au collège de Chyrów, mais il se tenait de principe : Ibi Patria, ubi maior Dei gloria ( « ma patrie est là, où est la plus grande gloire de Dieu »). Il a écrit à la mère Xavière que bien qu'il languisse pour la patrie, il ne pense pas y revenir, « parce qu'il n'a rien encore fait pour la plus grande gloire de Dieu et le bien des âmes. »

Aux amis de confiance (au père Kraupa et au père Czermiński) il avouait qu'il était prêt à tout, même à la mort, pour la plus grande gloire de Dieu et pour le bien des malades. Le père Włodzimierz Ledóchowski, à l'époque l'assistant du père Général, écrivant au père Czerminski au sujet des difficultés concernant l'éventuelle mission de Beyzym à Sakhaline, avait évalué la vie et les intentions de Beyzym de la sorte : « Je n'ai jamais douté que le père Beyzym ne cherche que de la plus grande gloire de Dieu et du bien, du salut des âmes. »

Par conséquent, on peut le prendre pour un homme soumis en toute conscience et zèle à la gloire de Dieu, un homme vivant et peinant jusqu'à la mort pour la plus grande gloire de Dieu bien-aimé et pour plus grand bien de ses chers "poussins" dans chaque aspect du bien – qu'il soit physique ou spirituel.

Père Mieczysław Bednarz SJ

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